Laurent Borne a actuellement le poste de Chief Experience Officer à la Brink’s. Diplômé de Mines Saint-Étienne (promotion 1994), il soutient fidèlement son école depuis de nombreuses années, y compris depuis son installation aux États-Unis. Aujourd’hui, Laurent partage son témoignage sur l’impact déterminant que l’École des Mines de Saint-Étienne a eu sur son parcours professionnel.
Qui êtes-vous ?
Je suis Laurent Borne, j’ai 49 ans. J’ai fait mes études d’ingénieur en France, puis je me suis expatrié aux Etats-Unis, une première fois dans le cadre de mon CSNE, avant de quitter la France “pour de bon” en 2004. Je vis maintenant au Texas, à Dallas avec mon épouse, nos deux enfants et notre petit chien. Dans la vie, j’adore le sport, le cyclisme, le tennis et la natation. J’adore la musique, je joue de la guitare et j’adore surtout passer du temps avec nos enfants pour les aider à grandir.
Quel a été votre parcours ?
Je suis entré à Mines Saint-Étienne en 1994, puis je suis parti faire ma dernière année d’études à l’ENSPM car l’automobile et les moteurs me passionnaient. Après plusieurs rôles très techniques dans l’industrie automobile, en France et aux Etats-Unis, je suis allé étudier à Northwestern University, dans la banlieue de Chicago, afin d’obtenir un MBA. J’ai ensuite eu des rôles en finance, dans la gestion de programmes, en opérationnel, en marketing, en ingénierie et à la direction générale. Je suis devenu Chief Experience Officer pour la Brink’s en mai 2023. C’est un poste qui rassemble les responsabilités produit et le marketing de l’entreprise, ce qui intègre donc parfaitement mes expériences précédentes.
Quel rôle a joué Mines Saint-Étienne dans votre parcours professionnel ?
Un rôle énorme ! Plus qu’un ascenseur, Mines Saint-Étienne a été une catapulte sociale pour moi. Entrer à Mines Saint-Etienne a donc représenté à la fois la culmination d’un effort de plusieurs années, mais aussi une prise de conscience qu’avec une telle formation, beaucoup d’objectifs devenaient atteignables. La première chose que je dois à l’école est donc de m’avoir donné les moyens de l’ambition qui m’a poussé au cours des années. La deuxième chose, plus évidente celle-là : c’est la formation que j’ai pu recevoir, la rigueur scientifique, la pensée systémique, l’agilité intellectuelle et la pluridisciplinarité. Et puis, la troisième chose, c’est la maturité qui vient avec la vie loin de la cellule familiale et du confort qu’elle apporte.
Vous êtes donateur à votre école depuis plusieurs années, pouvez-vous nous expliquer les raisons de votre engagement ?
Après mon départ de France en 2004, j’avais perdu de vue l’école de Mines de Saint-Étienne. Puis en 2015, j’ai été contacté par un groupe d’étudiants qui souhaitaient m’interroger dans le cadre d’un projet de troisième année. Cette expérience a rallumé la flamme ! À partir de là, j’ai participé à beaucoup d’initiatives liées à l’école, avant de devenir administrateur de l’association des anciens élèves. En plus de mon engagement en temps, j’ai aussi de plus en plus participé financièrement, en donnant à l’école pour différentes initiatives. Je voulais simplement remercier l’école pour ce qu’elle m’a apporté, et comme je pouvais me le permettre financièrement, ce n’était pas une décision très difficile !
Aujourd’hui, vous avez décidé d’intensifier votre soutien par un programme de bourses annuel à destination des élèves de votre école. Qu’est-ce que qui vous a motivé à renforcer cet engagement ?
C’est l’idée américaine du “give back”. A bientôt 50 ans, je repense aux opportunités que j’ai eues comme les expériences internationales, les changements de fonctions et d’industries, ce qu’elles m’ont apporté, et combien la formation que j’ai reçue à Mines Saint-Étienne les a rendues possibles. Je veux m’assurer qu’à mon échelle, les étudiantes et étudiants de l’école auront des opportunités similaires. Je pense aujourd’hui que mon tour est venu de contribuer et soutenir l’école et ses élèves.
Finalement, en février 2024, Jacques Fayolle (directeur de Mines Saint-Étienne) et moi-même, alors parrain de la promotion sortante, avons discuté d’une bonne façon d’aider les élèves et nous avons conclu qu’un programme de bourses annuel pourrait être une bonne idée. Dans les années qui viennent, j’espère être capable d’augmenter ce support à Mines Saint-Étienne, avant de le pérenniser à la fin de ma carrière.
NB : Laurent, résident américain, a réalisé un don d’actions via notre partenaire aux Etats-Unis Friends of Fondation de France ce qui lui permet de bénéficier des mesures de défiscalisation dans son pays de résidence. La somme issue de la revente des actions a été versée à la Fondation Mines-Télécom qui peut ainsi doter d’une bourse directement les élèves de Mines Saint-Étienne qui auront été sélectionnés sur critères sociaux.