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22 Juin 2016

Strains, une start-up lauréate d’un prêt d’honneur en plein développement

Créée par 7 ingénieurs ayant fait leurs armes sur des études complexes et de la R&D autour du logiciel d’analyse de structures, la société Strains propose l’optimisation des programmes de simulations mécaniques pour le secteur du BTP. La particularité de ses produits, proposés en SaaS, réside dans le fait qu’ils permettent de réunir l’ensemble de tous les acteurs autour d’un modèle 3D en commun. Lauréate du concours de l’innovation numérique de BPI, la start-up introduit une technologie unique dans le secteur du BTP. Incubée à l’incubateur ParisTech Entrepreneurs, elle a notamment reçu un prêt de la Fondation Mines-Télécom en 2015.

 

Interview de Luciano Tosini, co-fondateur de la start-up Strains

Pouvez-vous nous raconter comment est née Strains ?

Nous sommes sept co-fondateurs, tous ingénieurs. Avant de fonder Strains, nous travaillions ensemble dans le conseil en dimensionnement de structure et le développement du logiciel de calcul de structure de notre précédent employeur. Bien qu’utilisé par une centaine d’ingénieur, cet outil faisait partie d’une ancienne génération de logiciels qui ne nous semblaient pas adaptés au secteur de la construction. On avait envie de renouveler les logiciels utilisés dans ce secteur, mais nous rencontrions des résistances. On a alors décidé de fonder Strains pour se consacrer entièrement à l’élaboration d’une nouvelle génération de logiciel de simulation mécanique des structures du BTP.

Comment êtes-vous entrés à ParisTech Entrepreneurs ?

Nous ne connaissions pas le milieu des start-up. On a fait le tour des incubateurs, et on a rencontré Pascale Massot, directrice de l’incubateur de Télécom ParisTech. En juillet, nous sommes entrés à l’incubateur. Nous avons suivi des formations sur la propriété industrielle, le business plan, le crédit impôt recherche… Bref, on a commencé à apprendre le métier d’entrepreneur.

Comment s’est construit le financement de Strains ?

Grâce à l’incubateur, nous avons réussi à obtenir le PIA 1 qui est une subvention de 30 000€. On cherchait à se financer en offrant des missions de conseil en ingénierie. Mais cela nous détournait de notre objectif principal : sortir notre logiciel innovant. On a tenté de lever des fonds auprès de business angels, mais les contraintes étaient lourdes, et notre objectif n’était pas de réaliser un coup financier : on se lançait dans un vrai projet industriel.

2015 a été un moment charnière. Fin 2015, on a conclu une levée de fonds auprès de IT Translation, un fonds d’investissement issu de l’INRIA, qui nous a apporté un financement pré-amorçage de 300 000€. En parallèle, on a obtenu un prêt d’honneur de la Fondation Mines-Télécom : cela constituait une première marque de confiance d’une institution. Ce prêt a crédibilisé notre projet et notre start-up, il a consolidé notre trésorerie, il a contribué à financer les salaires et les technologies. Sans cela, il aurait été difficile de poursuivre notre projet. En plus de cette levée de fonds et du prêt, on a été lauréats du concours de l’innovation numérique de BPI. A chacune de ces étapes, on a capitalisé sur la confiance qu’on acquérait en obtenant de nouveaux appuis.

Quelle est votre stratégie pour diffuser votre technologie ?

Trouver une place sur le marché du génie civil n’est pas facile. Strains introduit de nouveaux usages, de nouvelles technologies, et propose une proposition de valeur disruptive. La technologie est au cœur de notre projet, on a besoin de l’expliquer, de montrer toute sa richesse. Elle est tout à fait unique dans ce secteur.

Notre stratégie est en partie de mettre en place des partenariats avec des éditeurs de logiciels. On travaille également en open-innovation avec Bouygues Construction en testant notre logiciel pour la construction d’une tour de la Défense. A l’avenir, on espère que ce logiciel sera utilisé par les collaborateurs de Bouygues Construction. On a aussi un partenariat important avec le groupe Legendre et on se rapproche de Vinci et des bureaux d’études. Tous nos partenariats sont très riches : on co-construit les projets et on avance ensemble.

Quelles sont vos prochaines étapes ?

Aujourd’hui, nous sommes 11, dont 2 stagiaires et 2 doctorants. On va lancer certaines briques technologiques en bêta test cet été. Nous avons un salon important cet automne à Stockholm au cours du rassemblement de l’IABSE (International Association for Bridge and Structural Engineer). Cela va nous donner de la visibilité. Nous avons une vision européenne : comme nous sommes les seuls à répondre au besoin identifié, nous développons facilement des contacts avec des bureaux d’études en Belgique et en Suisse notamment et nous aimerions nous développer à l’international.

 

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