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05 Mai 2023

« Cybershen est donc la concrétisation de ma formation, de ma profession, au service du bien commun » Amré Abou Ali

La Fondation Mines-Télécom est aux côtés des élèves des écoles de l’Institut Mines-Télécom tout au long de leur parcours. Amré Abou Ali a aujourd’hui 30 ans. Il est diplômé de Télécom SudParis et a bénéficié à plusieurs reprises des actions de la Fondation Mines-Télécom. Alors qu’il était étudiant, il a participé au Programme First. Il y a quelque mois, après s’être lancé dans l’aventure entrepreneuriale et en intégrant l’incubateur de Télécom Paris, il a bénéficié avec son associé, Charles Mure, également diplômé de Télécom SudParis, d’un prêt d’honneur du Fonds IMT Numérique. Il revient pour nous sur son parcours et l’ambition de sa start-up Cybershen

Vous avez participé au programme First lorsque vous étiez étudiant à Télécom SudParis. Qu’est-ce que ce programme vous a apporté ?

Le programme First m’a permis d’être confronté au processus d’innovation sur différents aspects :

– La problématique RH : travailler avec des profils différents et variés avec une liberté de choix limitée ce qui est fortement différent des projets étudiants standards et ainsi beaucoup plus proches de la réalité professionnelles ;
– Le sujet de l’idéation : méthodologie de brainstorming, d’approfondissement, de conception ;
– Le rapport au marché : le projet devait avoir un aspect commercialisable ;
– La concrétisation : prototypage, tests, etc ;
– Bénéficier de différents accompagnements : coaching de professionnels de l’innovation issus de grands groupes, accompagnement et suivi global pédagogique.

Le programme First offrait à l’époque un modèle unique et balisé de découverte de l’innovation et de l’entrepreneuriat tout en restant sur un mode projet. Ce que j’y ai appris m’a beaucoup servi en arrivant dans le milieu professionnel.

Pourriez-vous revenir sur ce parcours justement ?

À la suite de mon stage de fin d’études au Conseil National de L’Ordre des Pharmaciens, j’ai été nommé au rôle de RSSI (responsable sécurité des systèmes d’information) du Dossier Pharmaceutique au sein de cette même institution. Quelque temps après, j’ai rejoint IQVIA, une multinationale spécialisée dans la donnée de santé, autour d’un projet européen de centralisation, consolidation et d’analyser de données de vies réelles autour du cancer afin d’améliorer l’efficacité des médicaments et la prise en charge des patients. J’ai assumé la responsabilité du déploiement en France et la mise en conformité du hub européen. Quelques mois avant la pandémie, j’ai par la suite rejoint le GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences, en tant que RSSI et après la crise sanitaire, j’ai quitté le GHU pour devenir indépendant (secteur du luxe) pendant 1 an et préparer ainsi mon aventure entrepreneuriale.

Je suis maintenant à la tête de Cybershen, une start-up souveraine de cybersécurité qui a pour mission de protéger l’ensemble des acteurs de l’économie sans distinction et tout particulièrement les TPE, PME, ETI, collectivités et petits établissements de santé qui partagent tous un point commun : le manque d’expertise interne en cybersécurité.

Vous vous êtes lancé il y a peu dans l’entrepreneuriat. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette décision et sur votre projet ?

Face aux différents constats terrains, j’ai décidé de me lancer pour résoudre la problématique de la sécurité des petites et moyennes structures une fois pour toutes et de manière systémique ! Lors de mon poste de RSSI du GHU, j’ai pu mesurer la fébrilité de beaucoup d’acteurs à la suite du changement de paradigme de la menace et des attaques, induit en partie par la crise sanitaire. J’ai ressenti le risque pour notre économie, pour nos acteurs du quotidien et je ne pouvais pas rester les bras croisés.

Pour moi, être ingénieur, c’est avoir la capacité et la mission d’identifier et d’analyser des problèmes puis d’acquérir les connaissances nécessaires à leur résolution et mettre tout en œuvre pour y aboutir.

Cybershen est donc la concrétisation de ma formation, de ma profession, au service du bien commun. Cybershen propose donc une plateforme de protection de l’environnement de travail (du poste informatique et des Saas), adaptée au nouveau usages (mobilité, cloud, etc.) à travers une solution à forte contrainte technologique et fort impact (deeptech).

Vous avez bénéficié d’un prêt d’honneur du Fonds IMT Numérique. Quel est l’impact de ce prêt sur votre projet ?

Le prêt d’honneur du Fonds IMT Numérique est un élément clé pour le développement et la réussite du projet, et cela, sur plusieurs aspects :

– il permet de financer et générer un effet levier sur d’autres mécanismes de financements ;
– d’asseoir le sérieux du projet ;
– fait évoluer considérablement le projet à travers les diverses questions du dossier et du jury ;

C’est un gage d’engagement fort de la part des entrepreneurs : nous avons un choix quand nous obtenons le prêt : Réussir !

Quelle est la suite à présent ?

Lancement de notre première version en bêta dans quelques semaines et commercialisation de masse pour septembre, le tout accompagné d’une grande phase de recrutement !

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